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dernière sortie :
JUSQU'AU SILENCE
(mars 2019, Æncrages&Co)
Disponible partout
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extrait
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Animal nocturne
aux arêtes cassées
Il se repère
à l’odeur des Hommes
De la poudre et des liquides,
la voix des dieux souterrains
Qui vibrent dans les tunnels
Injections
Mots doux
Carbonisés
Souvenirs charbon
Son blanc c’est la fleur ouverte
sur le ventre de la pute au fond des mines
Vertèbres
Vertèbres
Vertèbres
Vertèbres
Vertèbres en cristal
Le bleu sous le calque peau bleue
c’est celui des coups reçus
c’est la fumée des villes
leurs cheminées qui rassemblent en elles-mêmes
en regardant à travers la fenêtre
le monde se détruire
en tailleur de soie.
Braises
Sac plastique
Nœud - en papillons
Larves
Partout
Dedans
Jardin tombeau
Sa marche commence
Sur ses pattes en bois
Jusqu’à la disparition
de toute lueur
C’est le nouveau monde
Au loin
Cellule
Un nouveau-né à enrouler
dans du fil tissé
Un nouveau-né aux yeux noirs
Tout vêtu des rides
du temps perdu
Il doit flotter désormais
Et onduler sur son astre en équilibre
Oui, onduler
Onduler et oublier
Le grand trou
Le cercle
La promesse rompue
L’huile du moteur
au lait des putes
au fond des mines
Qui ne portent plus de nom
Onduler au milieu des feuilles mortes et du formol
À composer son propre génocide
En teintes de rose.
(...)
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JUSQU'AU SILENCE, extract
ENGLISH TRANSLATION
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Nocturnal animal
with broken ridges
He senses the smell of men
Powder and liquids
The voice of the underground gods
That vibrates in the tunnels
Injection
Sweet words, charred
Coal memories
Her white, is the open flower
On the belly of the whore
at the bottom of the mines
(...)
In the dark
The greedy black, the hymen sighs
The black of unveiled low languages
All low, all low
Through the algae
Crackling sick in turmoil
There is a dancing form
Gelatin snake
From skin to skin
Driven and swollen breasts
She’s always been in rain
In rain
Temples
Open letters
(...)
The machine doesn’t like that
The exerted mountain
Let it flow
The walls are contracting
Until asphyxiation,
Until asphyxiation
The tone of the revolution,
Until asphyxiation
Time to be and say
Until asphyxiation
To untie, at least what we can
We do not escape, we can’t escape anything
Until asphyxiation.
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La majorité des présents poèmes sont extraits du recueil inédit Poèmes Cellulaires
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poème cellulaire
dans la nuit qui expire
le frémissement
des visages en papier
et le murmure des paysages
la résonance des corps
et les ailes de lumière
la mémoire déflorée
danse sans peur
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Survivre à l'héritage de ta mémoire
Surviving the legacy of your memory
2018
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HUNTER
PERFORMANCE POÉTIQUE
RÉALISÉE POUR LE PROJET CHARBON
(BLACK NEW BLACK x ELORA THEVENET x SARAH KAHLOUN)
2018
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FRAGMENTS
2017
(model : Mikaël-Don GIANCARLI)
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fragments
Opening -
Cold sweat sticking to the skin, like bone dust
Ellipsis on the Human skeleton
Unstable silence
I’m dancing among snow piles and misty ruins
Raspberry limbs spending sad hours
Abandonment
Sun disbanding rays of light
Insolent blood infiltrating white muscles – no more speculative eye over the horizon!
Polygonal soul
Far from the traffic in meat words, I painted my porcelain walls
We climb them with human skin woven kimonos
Fetus of steel and heart of foam
I can’t feel your breath in my mouth anymore
Armenian paper
Suddenly, a vibration in the body
The skin rises like a grass carpet
Snow crystals flutter in the air
I feel the machines and the crust of rust
I remember your ashen eyes
I remember your sandy hands in my hair
Attraction between pockets and bubbles
Pink lips and wings of light wrestle
My body is burning, it’s the industrial fire
It’s the factory in people’s hearts that kills me
Shells
Distraught tours, dots spilling over
Sap, limb after limb,
The echo of your arms in mine
From word to word to kiss
Sap and fusion
The cloth tearing and the tooth in the flesh
This fucking petroleum, these mirrored reflections on faces
Remnants
- The hand in the mouth, saliva dribbling down the thigh
To live as an origami ghost
Or to melt under the walls of white earth
And to embrace your sex
To absorb mine
The depth of void
is just surface
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JASMIN, CIGARETTE, CHAROGNE
EXTRAITS
2016 - 2017
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TYPE WRITERS' DANCE
2014
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Poèmes pour la peau au centimètre
2017
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1.
Trouble origami
Laisse s’évanouir tes visages
Une page glissant sur la peau
2.
La poussière de guerre
Assassin de tous les jours
Sous son masque de brume
3.
Les lettres oubliées
Le langage sans frontière
- dans son bocal d’eau tiède
4.
Je vis
Pour le miel s’écoulant des troncs humides
Je nuit
Dans le reflet des roseaux livides
5.
Sur l’estampe
Des tâches comme des seins
La main qui caresse la toile
en naviguant à travers les mondes
6.
Cet homme marche sur ses tiges de bois
Il suit les chemins de fer et fait danser le coton
C’est la marche du destin
7.
Fêlée, la fée de pierre
Autrefois si grande perchée sur sa mécanique
Nos rêves dissolus dans l’eau de mémoire
Il reste toutefois un parfum mélancolique
Des longues soirées sans devoir
à inventer de plus courageuses prières
8.
Masque en feuilles de peau
Bouquet en blanc gris anthracite
Gouttes de vie dans la rivière de sang
9.
Baume sur bambou brûlé
Gingembre dans les usines
Un lotus dans nos bouches
9.
BEAUME ON BURNED BAMBOO
GINGER INTO FACTORIES
A LOTUS IN OUR MOUTHS
10.
Tes bras noirs
M’ont enlacée toute entière
Je n’ai pas peur de l’ombre
11.
La geisha déflore
Comme elle effleure les montagnes
Jusqu’à la collision des planètes
11.
THE GEISHA DEFLOWERS
AS SHE EFFLORESCES MOUNTAINS
UNTIL COLLISION OF PLANETS
12.
Le son du bois flotté
Martelant la cage thoracique
Xylophone
13.
Je n’ai plus de secret
Ils ont été confiés aux eaux
Les plus profondes
14.
Ces ballons suspendus
Aux vagues de tôle froissée
Le visage des fous dans le ciel
15.
La poudre des canons de beauté rend aveugle.
16.
Les enfants attendent, endormis
Sur le squelette du géant
La pierre et le sable rêvent
17.
Néon sur colonne vertébrale
Effervescence dorsale
Champ de lucioles en testament
17.
NEON ON SPINE
DORSAL EFFERVESCENCE
FIELD OF FIREFLIES IN WILL
18.
Carcasses marquées au fer
Peuple obsolète posé sur le marbre
Les cicatrices en fines branches
Autant de rivages au-delà de chaque surface
Ils pouvaient encore aimer
18.
CARCASSES BRANDED
WITH A RED-HOT IRON
OBSOLETE PEOPLE LYING ON MARBLE
SCARS LIKE THIN BRANCHES
AS MANY SHORES
BEYOND EACH SURFACE
THEY COULD STILL LOVE
19.
Portrait à l’encre de sèche
Taillé au couteau
Seins marmelade
Os chorégraphes
Nacre et strates pubiens
Souffle gouttes sur cercles tiens
Avale matière en aval colline
Gémit cyprine la gouache peaufine
Plonge fruits liquides pierre de pyrite
Croquis baisé rejette la fuite
Couleurs jetées non-dits aux griffes
Brosses étendues sur toile maudite
Palette sensible
Tâches, cendres, amour
20.
Les arbres en fantômes timides
La ville en reflet miroir
Les cuisses laiteuses et la nuque endormie
La laine en thé sur des mots doux
Le ciel en pâte à modeler
Derrière un écran de fumée
La chevelure de l’hiver
en pente glissante
C’est le sourire du cœur fébrile
et le soupir des insectes bien cachés.
20.
TREES AS SHY GHOSTS
THE CITY IN A MIRROR REFLET
MILKY THIGHS AND SLEEPY NAPE
TEA WOOL ON SWEET WORDS
SKY IN MODELING CLAY
BEHIND A LAYER OF SMOKE
HAIR'S WINTER ON A SLIPPERY SLOPE
THIS IS THE SMILE OF A FEVERISH HEART
AND THE SIGH OF
WELL-HIDDEN INSECTS.
21.
Un baiser sous la lune
Nos peaux dévêtues
Des regards cannibales
21.
A KISS IN THE MOONLIGHT
OUR SKINS UNDRESSED
HIDDEN FROM CANNIBAL GLANCES
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Ici, il est bientôt minuit
Dans son monde, le temps ne s’écoule pas
Il est toujours l’heure zéro
La seule chose qui s’écoule, c’est le poison
Et l’amour qui perle, aussi
Celle qui se perd
Se conquérie
Se chérie en équilibre
.
Ici, il est bientôt minuit
Et l’astre noir devient conscience
Dans son monde, le temps ne s’écoule pas
Il n’est plus temps de dire les choses
Il est temps de vivre
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- Et mon visage ?
- Et mon visage ?
- Et mon visage ?
- Et...
- Vos visages sont à la lumière
qui découpe les villes
Et à l'ombre
qui caresse les dunes.
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- And my face ?
- And my face ?
- And my face ?
- And...
- Your faces belong to the light
which slices the city walls
And to the shadow
which caresses the dunes.
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